Barthélémy Dorez

Barthélémy Dorez
Nom de naissance	Barthélémy Dorez
Naissance	1660 Talcy
Décès	1729 Lille
Nationalité	France
Profession (s)	Faïencier
Autres activités	Contrôleur des Poudres, Salpètrier du roi à Lille, Maître des Postes de Flandres
Famille	6 enfants

Barthélémy Dorez est un chef d'entreprise français, co fondateur de la seconde Manufacture de Faïence et la première de Porcelaine de Lille en 1711. Né à Talcy, Loir-et-Cher en 1660 et décédé à Lille, Nord, en 1729

Biographie

Deuxième enfant de ? Dorez, (1640-av 1670) et de son épouse Anne Simon, (1638-1670), il va devenir avant 1709 Contrôleur des Poudres de la province de Flandre et réside au moulin à poudre de Brebières. En 1720 il est salpêtrier du roi à Lille, il sera aussi plus tard Maître des Postes des Flandres. Il épouse vers 1685 Marie Françoise Chevalier, (?-1742) avec laquelle il aura 6 enfants : René Barthélémy, François Louis, Marie-Anne et Marguerite Françoise, les jumelles, Martin Claude, Étienne Joseph et Marie-Françoise.

En 1711, la ville de Lille est aux mains des Hollandais, il décide de fonder avec son neveu Pierre Pélissier, (1678-1756), le fils de son demi-frère utérin Jacques François Pélissier, (1653-1690), la Manufacture de faïence et porcelaine Dorez-Pélissier. Pierre Pélissier vient de la Faïencerie de Saint-Cloud et ils s'installent à Lille à Rivage du Haut. En 1719 Françoise Dorez s'associe à son frère Barthélémy ainsi qu'à son décès sa veuve et leur fils aîné René Barthélémy continuent à exploiter la manufacture ou travaillent aussi deux autres frères; Martin Claude Dorez, (1704-1753) et François Louis Dorez, (1700-1739) qui partiront en 1736 à Saint-Amand-les-Eaux pour Claude ainsi qu'à Valenciennes pour François Louis.

Ils sollicitent auprès des échevins de la ville, une avance de fonds et se proposent de :prendre en charge des orphelins de la cité, à qui ils apprendront le métier et la vraie religion, pour les rendre en état de gagner honnêtement leur vie, (24 avril 1711)

Ils reçurent la permission de s'établir, un logement pour 6 années, une avance de 2000 florins. En août Dorez indique aux magistrats que la maison qu'ils leur donnent n'est pas convenable et qu'elle menace ruine. Après avoir fait le tour de la ville depuis quatre mois il a trouvé à prix convenable une maison faisant cabaret à l'enseigne de La ville de Dunkerque localisée au petit rivage du haut et appartenant à Monsieur Taviel. Dans cette seconde supplique, il se plaint de la modicité de la somme allouée pour construire les fours et demande l'exemption des droits de bière pour la consommation, des tailles et autres droits d'entrée sur le bois tant désormais que lors du renouvellement de la ferme au mois de septembre 1711. Ils furent autoriser à s'installer dans cette bâtisse construite à l'origine pour faire une manufacture d'étoffes et de teintures, sur le rivage de la haute Deûle. En 1712, Dorez demande le complément du prêt octroyé à savoir 1500 florins restant et fait savoir qu'ils ont un four de détruit.

Pierre Pélissier quitte en 1716 la Manufacture pour se rendre en Lorraine ou il fera souche. En 1720 Dorez adresse une nouvelle requête au Conseil d'État demandant la réduction des droits sur la porcelaine qu'il envoie à Paris. Il reprend son ancienne activité de contrôleur des poudres et appelé salpêtrier du roi à Lille, laissant sa manufacture à ses enfants. Il s'éteint à Lille en 1729 âgé de 69 ans.

La production de porcelaine tendre couvre de 1711 à 1730. La Manufacture est commercialisée à Michel Harreng en 1749 et fermera ses portes en 1820.

Œuvres

(liste non exhaustive)

• N - D - Table à huit pans identique aux armes de Monsieur Taviel, propriétaire de Dorez : d'azur à trois tables octogones d'argent (hypothèse)

Marques

D pour Dorez, L pour Lille quelquefois doublé LL

Caractéristiques

Ressemblance avec Delft et Rouen, grande qualité d'un émail blanc brillant et des décors. La produit de porcelaine a dû être à ses débuts assez proche du travail de Saint-Cloud, Barthélémy Dorez citant Pierre Chicaneau comme sa référence. Par la suite les décors s'approchèrent plus du goût local en imitant les décors de Chine et du Japon.

Les terres lilloises sont légères, les émaux épais et couvrants, décors à grand feu ornant vaisselle, broc à bière, pots dit Jacquots et Jacquelines, scènes de vie, coqs etc.

Musées, monuments

• Musée national de Céramique à Sèvres, Hauts-de-Seine : Table à huit pans
• Palais des beaux-arts de Lille, Nord : Table à huit pans

Bibliographie

• Albert Jacquemart : Les merveilles de la céramique
• Dr Alfred Lejeal : Recherche historique sur les manufacture de faïence et de porcelaine de l'arrondissement de Valenciennes Valenciennes. Lemaître 1868
• Tirou : Histoire de Lille et sa châtellenie, Lille 1730 in-12°. 1vol
• Chanoine Le Clerc de Montlinot : Histoire de Lille Lille 1764.1vol paru
• Jules Houdoy : Histoire de la céramique Lilloise : précédée de documents inédits... Paris A. Aubry 1869.
• Jules Houdoy : Faïence Lilloise

Janine Bonifas : Les Dorez, faïenciers de Lille, Valenciennes et Saint-Amand-les-Eaux au XVIIIe siècle Valenciennes 1976.20p. extrait de : Valenciennes et les anciens Pays-Bas Bibliothèque des Arts décoratifs cote :BC166/16

Notes, références

• Un place de Lille porte son nom

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