Porcelaine
La porcelaine est une céramique fine et translucide produite à partir du kaolin.
Définitions :
- céramique à pâte dure obtenue à partir d'un mélange à base de kaolin qui lui confère la particularité d'être blanche et translucide après la cuisson. Ce type de céramique fut mis au point en Chine vers l'an 800.... (source : almaviva)
La porcelaine est une céramique fine et translucide produite à partir du kaolin.


Cette céramique fut baptisée porcellana par les italiens qui la ramenèrent de Chine au XVe siècle. Elle fut appelée ainsi en référence à la forme du coquillage Cypræa dont ils la croyaient extraite. [1] Les techniques de fabrication de la porcelaine atteignirent leur perfection en Chine au XIIe siècle. Les Britanniques utilisent d'ailleurs le terme China ou Bone china pour désigner une porcelaine plus tendre répandue au Royaume-Uni.
Historique


Après de long débats scientifiques, les experts de la céramique chinoise considèrent actuellement que c'est sous la dynastie des Han de l'est (entre 25 et 220 après Jésus-Christ) que sont apparues les toutes premières porcelaines véritables. Pour arriver à cette conclusion, ils ont mis au point une batterie de critères faisant intervenir la température de cuisson (1260° à 1300 °C), la proportion de kaolin (30% à 60%), le taux d'oxyde de fer (moins de 1, 7%), le taux de porosité (0, 6%), le taux d'absorption (0, 3%), l'aspect translucide (jusqu'à 5 à 8 mm), ou encore la résonance au choc[2].
La conduite de la cuisson jusqu'à 1200 °C à peu près et les poteries blanches vitrifiées utilisant des pâtes essentiellement composées de kaolin existent par conséquent en Chine depuis le IIIe siècle au moins, même si à cette époque la très grande majorité des céramiques étaient en fait de simples poteries, ou, au mieux, des grès[N 1]. Cette découverte particulièrement ancienne de la porcelaine a été un triomphe technique dans le domaine de la céramique, même s'il a fallu attendre les XVIIe et XVIIIe siècles pour voir affluer en Europe des porcelaines «coquilles d'œuf» dont la minceur des parois mettait en valeur le caractère translucide.
La première description du processus de production de la porcelaine chinoise[3] et les premiers échantillons de kaolin furent introduits en France en 1712 par le Père d'Entrecolles, un jésuite qui était en poste à Jingdezhen.
Ehrenfried Walther von Tschirnhaus et Johann Friedrich Böttger découvrirent son procédé de fabrication en 1708 tandis qu'ils travaillaient pour la manufacture de Meissen en Allemagne. Tandis que des gisements de kaolin avaient été découverts en Saxe dès le début du XVIIe siècle, ce n'est qu'en 1768 qu'on découvrit les gisements de Saint-Yrieix-la-Perche au sud de Limoges, qui permirent enfin de reproduire en France la porcelaine chinoise.
La porcelaine de Limoges, mondialement connue depuis le XVIIIe siècle, fait partie, avec les porcelaines allemandes, chinoises et polonaises, des porcelaines les plus fines et les plus connues.
Procédés de fabrication


Les procédés sont à l'origine de nature semi-artisanale. Ils sont réalisés par des ouvriers se distribuant dans plus d'une dizaine de catégories dont les modeleurs, les polisseurs, les tourneurs, les mouleurs, les garnisseurs, les emballeurs et les retoucheuses. A partir de 1903, en réaction à la grève des ouvriers, Revol adopte la technique du coulage d'une pâte plus fluide dans des moules réalisés en plâtre, ce qui simplifie énormément la fabrication des pièces. Les premiers objets fabriqués ainsi présentent quelquefois un défaut : la suture des parties gauche et droite est visible par une petit bourrelet qui n'a pas été suffisamment aplani. Actuellement, la fabrication démarre par le modelage de pièces pour répondre aux besoins des chefs de cuisine. Le concept est ensuite travaillé pour obtenir une pièce esthétique créée en 3D et qui sera utilisée pour la fabrication des moules en plâtre à partir d'une matrice sculptée à la main. Aujourd'hui, les pièces sont produites par coulage (dans un moule, sans pression ou avec pression dans un moule de résine poreux d'où l'eau s'échappe) ou par calibrage (la pâte plastique est poussée par un outil contre les parois. Le Vernissage ou Émaillage est obtenu par vaporisation ou trempage d'une couche d'émail (poudre ou liquide) transformée après cuisson en un film vitré. La cuisson est réalisée dans un four tunnel de 70 m de longueur ou un four classique pendant 9 heures à 1320 °C.
Fabrication actuelle
La porcelaine n'est pas issue d'une argile naturelle. Elle est essentiellement composée d'un mélange de quartz, de feldspath et de kaolin, additionnée d'argile à pipe (ball clay) afin d'augmenter sa plasticité. Le quartz et le feldspath sont réduits en poudre sous l'effet de meules en granit, puis moulus par un cylindre en rotation contenant des galets et de l'eau. Le feldspath permet d'abaisser le point de vitrification de la porcelaine lors de la cuisson.
Les véritables porcelaines translucides sont cuites entre 1260 °C et 1400 °C, mais certaines porcelaines, contenant plus de kaolin et moins de fondant, ont besoin d'une température de cuisson bien supérieure.
La pâte de porcelaine est moulée dans une forme en plâtre. Après séchage, elle subit une première cuisson en dessous de 1000 °C. L'objet obtenu, ou biscuit, est fragile et poreux. Après séchage, cette pièce est trempée dans un bain de glaçure qui, après cuisson entre 1300 °C et 1400 °C, donnera à la porcelaine son aspect final : brillant et translucide. Cette cuisson à haute température provoque une vitrification en profondeur qui rend indissociables le biscuit et sa glaçure.
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Dans le monde
Allemagne
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Belgique
- Porcelaine de Tournai
- Porcelaine de Bruxelles (Monplaisir, etc)
- Porcelaine de Nimy


Chine


Corée
Espagne
- Manufacture royale de faïence et porcelaine d'Alcora, XVIIIe siècle
- Manufacture royale de porcelaine du Buen Retiro (Madrid), 1760–1812
- Porcelaine de Sargadelos
France
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Italie
- Manufacture de Doccia, XVIIIème siècle, est toujours en activité
- Porcelaine Capodimonte, XVIIIème siècle, est toujours en activité
Japon
Pays-Bas
- Porcelaine de Delft (il s'agit en réalité de faïence)


Pologne
- Chodzież, centre connu depuis le milieu du XIXème siècle.
Portugal
- Porcelaine de Vista Alegre
République tchèque
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Karlovy Vary, en République tchèque, est un important centre de production de porcelaines au typique dessin bleu cobalt sur fond blanc. La principale produit porte le nom des Thun, une famille princière de Bohême.
Royaume-Uni
- Porcelaine de Chelsea
- Porcelaine de Stafford
Russie
Vietnam
Musées
La plupart des châteaux et palais européens possèdent des collections de porcelaine remarquables. Les musées comprenant surtout des collections de porcelaine qui sont inévitables pour comprendre l'esthétique et l'évolution du goût de la porcelaine sont les suivants :
- Deutsches Porzellanmuseum à Hohenberg-an-der-Eger ainsi qu'à Selb[4] (nord de la Bavière, à la frontière de la Saxe et de la République Tchèque)
- Collection de porcelaines du grand-duc de Hesse à Darmstadt
- Musée Erkenbert à Frankenthal
- Musée de la manufacture royale de porcelaine de Meissen
- Musée de la manufacture de Sèvres
- Château de Wolfshagen
Symbolique
Les noces de porcelaine symbolisent les 20 ans de mariage dans le folklore français.
Notes
- Le découverte par l'Europe du XVIIIe siècle des porcelaines «coquille d'œuf» des Qing nous conduit probablement à associer la finesse des parois et la notion même de porcelaine ; une porcelaine véritable des Han de l'est pourrait par conséquent avoir un corps trop épais pour que nous la percevions comme une porcelaine, dont elle aura cependant les caractéristiques - He Li, La Céramique chinoise, 2006, p. 39
Références
- appelé ainsi par sa ressemblance avec la vulve de la truie (porcella : truie en latin).
- HE Li : La Céramique chinoise (2006), page 39
- Note : La porcelaine chinoise, c'est-à-dire la porcelaine véritable, «dure», par opposition à la «porcelaine tendre», l'unique qu'on sut alors produire en Europe, jusqu'aux travaux de Ehrenfried Walther von Tschirnhaus et Johann Friedrich Böttger
- www. porzellanikon. org Site du Deutsches Porzellanmuseum
Voir aussi
Liens externes
- Musée Adrien-Dubouché à Limoges France (collection de porcelaines et céramiques)
- Les secrets de fabrication de la porcelaine de Limoges sur le site officiel du Comité Départemental du Tourisme de la Haute-Vienne
- Musée national de Céramique à Sèvres France (collection de porcelaines et céramiques)
- Chateau de Septfontaines Luxembourg (château de 1775 de la Manufacture Villeroy & Boch)
- Musée de Saint-Amand-les-Eaux France (dans la tour Abbatiale, 300 faïences amandinoises du XVIIIe siècle)
- Historique de la porcelaine, cours de l'ENSCI de Limoges
Bibliographie
- Li He, La Céramique chinoise, 2006, Thames & Hudson. ISBN 2-87811-270-9
- Georges Le Gars, IMARI, faïences et porcelaine du Japon, de Chine et d'Europe, 2004, Éditions Massin, Paris
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